
Dysurie est le terme utilisé pour identifier la douleur ou l’inconfort au moment d’uriner. Bien qu’elle soit plus fréquente chez les femmes, la dysurie touche les hommes et les femmes de n’importe quel âge qui souffrent de miction douloureuse. La douleur ou l’inconfort est souvent décrit comme une sensation de brûlure d’intensité légère à modérée dans l’urètre. Pour certains, la douleur peut être intense. Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent en général une fois le traitement administré, mais dans certains cas, ils peuvent être le signe d’un problème encore plus grave. Il est important de consulter un médecin pour être diagnostiqué et traité correctement.
Les causes de la miction douloureuse.
Plusieurs causes sont à l’origine de la miction douloureuse, parmi lesquelles :
Médicaments
Certains médicaments, à l’instar de ceux contre la pression artérielle, les somnifères, et quelques antidépresseurs peuvent causer une miction douloureuse ou fréquente.
Régime alimentaire
Ce que vous mangez ou buvez peut également être à l’origine de la miction douloureuse. Certains aliments épicés ou acides, ainsi que les boissons gazeuses, la caféine et l’alcool, peuvent irriter les personnes aux vessies sensibles.
Infections, affections ou inflammations de la vessie
Les infections de la vessie, les infections à levures chez les femmes, les infections urinaires (IU), et d’autres infections telles que les maladies transmissibles sexuellement (MTS) peuvent provoquer une miction douloureuse.
Sensibilité aux produits chimiques
L’utilisation d’un nouveau détergent à lessive ou d’un gel corps/savon peut également causer des irritations et finalement des douleurs au moment d’uriner.
Conditions favorisant l’augmentation de la production d’urine
À titre d’exemple, le diabète peut être à l’origine d’une miction plus fréquente. Face à une fréquence accrue, l’urètre peut parfois être irrité et causer une sensation de brûlure.
Rapports sexuels
Parfois, les rapports sexuels sont à l’origine de déchirures ou d’inflammations. Cela peut être dû à un manque de lubrification. Parfois, il s'agit un signe indicateur d’un problème plus grave; il vous est donc recommandé de consulter un médecin.
Calculs vésicaux ou rénaux
Les calculs au niveau de la vessie ou des reins sont un amas de matières telles que l’acide urique et le calcium, qui se sont accumulées au fil du temps pour former des cristaux durcis. Parfois, ces calculs s’installent près du passage où l’urine entre dans la vessie, et provoquent une miction douloureuse.
Kystes
Les hommes et les femmes peuvent avoir des kystes dans la vessie, et les femmes peuvent aussi avoir des kystes dans les ovaires. Ces kystes peuvent appuyer sur la vessie ou les ovaires et provoquer des mictions douloureuses.
Cancer de la vessie
Une miction douloureuse n’est pas nécessairement un signe de cancer de la vessie. Par contre, la présence de l’urine dans le sang est davantage considérée comme un symptôme de cette maladie. Il faut toujours consulter un médecin pour être correctement diagnostiqué. Vous ne devez jamais poser votre propre diagnostic.
Quels sont les symptômes de la dysurie?
En fonction de la cause du problème, vous pouvez ressentir :
- des douleurs ou de l’inconfort au moment d’uriner;
- une envie forte et pressante d’uriner;
- de la difficulté à uriner;
- une perte du contrôle de la vessie;
- une couleur et/ou odeur inhabituelle de l’urine;
Comment traite-t-on la dysurie?
L’inconfort occasionnel au moment d’uriner n’est pas rare et peut apparaître chez n’importe qui, à n’importe quel âge. Toutefois, si ce symptôme est persistent ou est accompagné d’autres symptômes incluant de la fièvre, des douleurs lombaires, des douleurs abdominales, un écoulement vaginal ou urétral anormal, ou si la douleur s’intensifie, il est important de consulter un médecin.
En raison des nombreuses causes possibles de la dysurie, un bon diagnostic s’avère nécessaire. Et le diagnostic de la dysurie exige un examen médical. On pourra procéder à un examen médical, aux analyses de sang et d’urine pour déterminer la cause.
Une fois le diagnostic établi, le traitement pourra commencer. Le traitement conventionnel de la dysurie peut comprendre :
- des antibiotiques oraux pour les infections bactériennes (MTS, infections urinaires, infections de la vessie);
- des antifongiques pour les infections vaginales par des levures;
- des analgésiques, dans certains cas.
Puis-je traiter la dysurie naturellement?
Vous pouvez recourir à certaines mesures simples afin d’alléger les symptômes de la dysurie, ou vous pouvez les intégrer dans votre mode de vie à titre préventif :
Eau
Boire beaucoup d’eau. Il peut s’agir d’une contre-mesure puisque cela augmentera votre besoin d’uriner, toutefois c’est une mesure indispensable puisqu’elle facilitera l’élimination des toxines et soulagera les douleurs et les irritations. Si vous souffrez de dysurie, il est recommandé de boire 2 à 4 litres d’eau par jour.
Probiotiques
Les probiotiques sont les bonnes bactéries, et en ajouter à votre alimentation peut vous aider à combattre les mauvaises bactéries et les champignons qui peuvent causer la dysurie. Les probiotiques sont également connus pour contrer les effets secondaires des antibiotiques si leur prise est nécessaire.
Gingembre
- Le gingembre est connu pour ses propriétés antibactériennes et, par conséquent, il lutte contre les infections. Le gingembre frais, un thé au gingembre, ou des suppléments de gingembre peuvent aider à prévenir la dysurie ainsi que d’autres infections.
Cardamome
- La cardamome a des propriétés antibactériennes naturelles et elle a été utilisée pendant des générations comme moyen naturel de rafraîchissement de l’haleine. Elle facilite la digestion et améliore la circulation. Elle agit également comme diurétique et aide à éliminer les toxines et l'eau retenue.
Vitamine C
- La vitamine C est l’un des plus grands stimulateurs immunitaires disponible. Ainsi, prendre des suppléments alimentaires de haute qualité et consommer des aliments riches en cette vitamine sont les meilleurs moyens de renforcer votre système immunitaire pour lui permettre de lutter efficacement contre les infections.
Que puis-je faire si je suis sujet aux infections urinaires?
Si vous êtes sujet aux infections urinaires, vous devez prendre quelques mesures pour les prévenir :
Rester hydraté/boire beaucoup d’eau.
C’est un moyen simple d’éliminer les toxines dans votre système et les bactéries de votre vessie et de vos voies urinaires avant qu’elles ne s’installent.
Se soulager lorsque le besoin se fait sentir
Ne vous retenez pas – répondez à l’appel de la nature!
S’essuyer de l’avant vers l’arrière
Garder la zone urétrale propre, en particulier après les selles, est très important, surtout pour les personnes sujettes aux infections.
Se laver avant et après le rapport sexuel, et uriner après le rapport sexuel
À l’aide d’un savon doux et de l’eau, lavez-vous avant le rapport sexuel pour réduire le nombre de bactéries qui peuvent être transmises lors d’une relation sexuelle. Par la suite, urinez pour évacuer les bactéries qui pourraient rester coincées.
Éviter les produits d’hygiène féminine irritants
Les produits de lavage, les douches et autres produits féminins qui prétendent nettoyer la zone contiennent une grande quantité de substances chimiques et peuvent être très irritants. Tout simplement, de l’eau et du savon doux constituent la meilleure option.
Ajouter du jus de canneberge et/ou des suppléments dans votre régime alimentaire
Les canneberges sont connues pour empêcher les bactéries d’adhérer sur la paroi du tractus urinaire. Ainsi, les intégrer à votre alimentation peut aider à la prévention.
Repenser votre méthode de contraception
Les diaphragmes, les spermicides et les condoms enduits de spermicide peuvent tous contribuer à la croissance des bactéries. Expérimentez donc différentes méthodes pour réduire les infections. Discutez avec votre médecin des possibilités qui s’offrent à vous.
Dois-je consulter un médecin?
Vous devez consulter un médecin si vous ressentez des douleurs au moment d’uriner ou si vous remarquez du sang dans l’urine et l’un de ces symptômes :
- Fièvre
- Miction fréquente et un besoin urgent d’uriner
- Douleurs abdominales
- Douleurs lombaires
- Un écoulement vaginal ou urétral anormal
Dysurie
